René Corona

LES POÈMES A QUATRE SOUS

C’est avec Béranger que tout commence. Chansonnier et poète, il devient le héraut des pauvres gens et se lève contre le pouvoir arrogant, surtout celui de la Restauration car pour certains il reste le chantre napoléonien, pour d’autres, bien au contraire, il reste indépendant. Après il y a Pierre Dupont admiré et encensé par Baudelaire, qui chante la vie ouvrière, les ateliers, la misère. Entre la fin du XIXe siècle et le début du XXe naquit la chanson réaliste. Chanson que l’on chante sur les barricades bien sûr, dans Paris encerclé par les Versaillais ou plus tard dans les cabarets, les premiers cabarets comme celui du Chat Noir qu’invente Rodolphe Salis ou celui d’Aristide Bruant. Si la Commune de Paris nous laisse la chanson politique, celle du Temps des cerises, par exemple, ou celle des Canuts et celle plus tard de l’Internationale (Eugène Pottier), les chansonniers du Chat Noir provenant des Hydropathes ou autres groupuscules comme les Jemenfoutistes, Hirsutes, Zutistes, Mauvais Bonhommes, Fumistes, Incohérents, reprennent les couplets politiques pour en faire de l’ironie.

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